Valentin Jacquemin

Vous faisiez quoi à 12 ans vous?

Moi à 12 ans je passais mon temps entre jouer, jouer et jouer. J’exagère mais à peine, encore aujourd’hui si ce que je dois faire peut prendre une forme ludique je n’hésiterai pas.

Tout ça pour dire que certains à 12 ans, donnent des présentations chez Google. Rien que ça! Ce petit bonhomme donne d’ailleurs une introduction de très bonne facture à jQuery dans le cadre du Summer of Code the Google dans lequel d’ailleurs il a officié - en tout cas cette année - en tant que mentor!

Plutôt bluffant non? On peut retrouver le présentateur sur son site ou encore sur twitter.

Ecrire sans ennuyer

Je blog peu actuellement mais ça va revenir on ne s’inquiète pas… Plusieurs projets sur le feu. En attendant voici un billet très intéressant si écrire un article ou un livre technique vous attire: A few quick thoughts on keeping readers motivated. Etant personnellement admiratif du travail effectué par Mark Pilgrim et de l’équipe de Head First en général, ce genre d’article est intéressant! Il contient plus d’une ressource à fouiner, notamment un livre que je m’en vais de suite ajouter à ma liste amazon… On retrouve par exemple Kathy Sierra en pleine interview super intéressante!

Critique de livre: Histoire de la guerre du Péloponnèse, tome 1

Traducteur de l’oeuvre qui est passée entre mes mains, Jean Voilquin fait de l’oeuvre de Thucydide une introduction des plus vantarde:

La valeur de l’oeuvre de Thucidyde ne saurait être exagérée (…). Faut-il, en outre, signaler l’intérêt actuel qui s’attache à la guerre du Péloponnèse? Tous les problèmes politiques, moraux ou philosophiques qui tourmentent à l’heure actuelle une humanité désorientée s’y trouvent posés: rapports de l’individu et de l’Etat, rapports des peuples entre eux, immoralité de la force brutale, rôle des individus dans la conduite des sociétés. (…) Quand des esprits paradoxaux croient pouvoir nier l’utilité de l’histoire, nous découvrons à chaque instant dans la vie moderne des analogies avec le monde dont Thucidyde a écrit l’histoire.

Certainement! On le sait bien, connaître l’histoire devrait nous permettre de ne plus commettre les mêmes erreurs, d’analyser avec intelligence les situations pouvant être similaires à l’heure actuelle… Mais pouvons-nous seulement dire qu’aujourd’hui nous avons réellement progressé depuis l’ère de domination grecque? Débat dans lequel je ne m’engagerai pas, parlons plutôt de l’oeuvre en elle-même.

L’une des premières choses à ressortir à mon avis, c’est l’effort donné par Thucydide pour se montrer neutre. Surtout lorsque l’on sait qu’il était partie prenante à cette guerre! Il y défend d’ailleurs à un moment donné ses actes avec une certaine ferveur. Je ne suis pas spécialiste des oeuvres historiennes et n’aurait certainement pas pu l’être. Rien qu’à voir le temps que j’ai mis pour livre l’entier de ce livre, j’aurais trop rapidement baissé les bras! Je ne peux donc pas comparer le travail de Thucydide avec celui d’autres auteurs. Je n’ai cependant jamais eu le sentiment en tant que lecteur que les grecques aient été mis sur un pied d’estal. Le narrateur tente d’ailleurs de mettre rapidement les choses au clair lorsqu’il déclare:

On n’accordera pas la confiance aux poètes, qui amplifient les événements, ni aux logographques qui, plus pour charmer les oreilles que pour servir la vérité, rassemblent des faits impossibles à vérifier rigoureusement et aboutissent finalement pour la plupart à un récit incroyable et merveilleux. On doit penser que mes informations proviennent des sources les plus sûres et présentent, étant donné leur antiquité, une certitute suffisante. (…) Quant aux événements de la guerre, je n’ai pas jugé bon de les rapporter sur la foi du premier venu, ni d’après mon opinion.

Ce louable effort rend malheureusement le récit terne pour la majeur partie. Je ne sais si récit est le bon mot. C’est assurément un témoignage de l’époque, on y découvre les problèmes politiques, les idéologies partagées par les athéniens d’un côté et les lacédémoniens de l’autre. Mais c’est bien un témoignage! Pas de sentiment, pas de parti pris, ce n’est pas un roman, c’est un livre d’histoire! Et visiblement, c’est l’une des premières oeuvres à être qualifiée en tant que tel.

Thucydide parle donc de la guerre du Péloponnèse se déroulant de -431 à -404 et mettant aux prises les Athéniens, grands navigateurs prônant la démocratie aux Lacédémoniens (dont fait partie Sparte) prônant l’aristocratie. Malgré l’ennui que peut provoquer certains passages du livre, on apprend beaucoup et ça j’adore. Ce qui m’a le plus captivé ce sont les passages où l’on devient auditeur de grands stratèges, de grands orateurs tel que Démosthène, Brasidas ou encore Périclès. J’ai aimé imaginer l’impact de ces discours bien souvent dynamisants, truffés de tournures faisant l’éloge de dirigeants bons tout en ne laissant finalement pas de réels choix quant aux “propositions” données. On découvre aussi les stratégies mises en place de part et d’autre pour écraser l’adversaire, les résultats du génie militaire (les débuts des lance-flammes!), les effets terrible d’une peste… bref j’ai appris des choses ce qui est l’essentiel pour moi lorsque je lis un livre.

Pour lire ce livre vous devez soit être un passionné d’histoire, soit être assez curieux pour pouvoir vous engager dans le genre de défis que je me suis lancé à savoir lire ces 110 meilleurs livres à lire! Enjoy!

Si ça vous intéresse…

Pourquoi j’envie les développeurs Erlang

Alors qu’actuellement je subis les redémarrage très coûteux du serveur JBoss…

What are the advantages of hot swapping?

You’re joking. In my world we want to build systems that are started once and thereafter never stop. They evolve with time. Stopping a system to upgrade the code is an admission of failure.

Rien à ajouter. Retrouvez toute l’interview de Joe Armstrong – créateur d’Erlang – ici: [http://www.computerworld.com.au/article/307418/-z_programming_languages_erlang?pp=3][1] [1]: http://www.computerworld.com.au/article/307418/-z_programming_languages_erlang?pp=3

Unix a 40 ans

Computerworld a publié un article intéressant sur les 40 ans de Unix. Un peu d’histoire ne fait pas de mal!

Découvrez comment Ken Thompson - l’un des tout grand hacker de l’histoire - a mis à profit un mois de temps libre pour produire la première version de l’une des oeuvres majeures de l’informatique pour également donner naissance à d’autres unix look-alike tel que Linux.

Nearly from the start, the system was able to, and did, maintain itself. Since all source programs were always available and easily modified online, we were willing to revise and rewrite the system and its software when new ideas were invented, discovered, or suggested by others.

Qui a dit précurseur du mouvement open source

Critique de livre: Cityboy

Naviguant entre fiction et autobiographie Geraint Anderson dévoile avec ce premier livre les dessous plutôt scabreux de la City. Autrement dit le milieu de la finance londonienne.

Et autant le dire tout de suite, c’est pas beau. On y croise des gens malheureuxvivant pour le travail, avides, bourrés d’un esprit de compétitions à faire pâlir un noir. Durant plusieurs pages on passe par des partouses à faire vomir, des tromperies, des mensonges et j’en passe. Bref, la moralité est incroyablement basse mais l’auteur veut dénoncer ici un milieu qui n’a vraiment rien d’enviable. Pourquoi est-ce qu’aujourd’hui tant de personnes y travaillent pourrait-on se demander. L’auteur a son idée:

Oscar Wilde décrivait les cyniques comme des gens qui connaissaient “le prix de chaque chose et la valeur d’aucune”, mais il aurait aussi bien pu parler des Cityboys (…) Avec notre besoin pathétique de toujours surpasser nos pairs, il neigera en enfer bien avant que ne se matérialise une baisse de la consommation.

C’est simple, mettez à profit la cupidité de l’homme et son envie d’être au-dessus des autres et il sera d’accord de passer sa vie au travail, de trahir, de tromper et de passer par des choses les plus viles simplement pour se dire qu’il est meilleur. Le personnage principal ce cette histoire reste d’ailleurs dans ce milieu uniquement pour humilier un certain Hugo qui l’a un peu trop rabaissé à son goût lors de ses premiers pas dans la City.

L’esprit de compétition est ainsi l’un des éléments moteur de ce système pernicieux. Bien mis en évidence tout au fil de la lecture, l’auteur l’explique en toutes lettres en page 117:

Si ma théorie est exacte, si cet esprit de compétition est bien endémique dans la City et s’il résulte de sentiments d’infériorité, alors je pense pouvoir conclure sans risque que le manque d’assurance est la principale force de la City (ainsi qu’une insatiable cupidité bien entendu). (…) Seule cette volonté désespérée de gagner, soigneusement entretenue et catalysée par un profond sentiment d’insécurité, peut expliquer pourquoi les travailleurs de la City se lèvent chaque jour à cinq heures et demie du matin et bossent plus de soixante-dix heures par semaine alors que la vie est si courte.

Et autant le dire, de cet acharnement au travail résulte des salaires et surtout des bonus tout simplement indécents. L’auteur le reconnaît le premier et le dénonce mais c’est bizarre je trouve assez facile de le reconnaître maintenant après en avoir profité durant plus de 10 ans… Enfin bref je me perds là. Reprenons.

L’un des gros problème avec ce système financier faisant la part belle aux bonus mirobolant se répercute directement sur le citoyen lambda de Londres.

La somme que j’ai dépensée ce jour de mai 2001 avec Richard me révéla combien les prix avaient augmenté dans cette bonne vieille ville et je me demandai où le pékin moyen pouvait trouver les moyens de sortir le soir, à moins de se faire dealer ou de braquer les grands-mères.

Un autre problème de ce système touchant cette fois-ci les cityboys eux-mêmes est que ces rétributions éxubérantes ne les rend de loin pas heureux. Pire elles pourrisssent leur vie! Soit ils se baladent en costumes à plusieurs milliers de livres dans une voiture de luxe, font la fête aux quatre coins du monde, mais et alors? A côté de Áa ils n’ont pas d’amis, se droguent et vivent une vie fondée sur la peur! Merci mais même pour un salaire défiant tout bon sens je préfère garder le miens, raisonnable qui me permet de vivre normalement.

A noter également que ce livre comporte un humour bien trempé avec des sorties parfois même woodyallenesque mais également certaines citations fort intéressantes:

Ce que je peux dire en conclusion c’est qu’à mon humble avis ce livre critique de la bonne manière notre système capitaliste occidental actuel qui pousse chacun de ses partisans (volontaires ou tacites) à donner toujours plus de lui-même, qui est rétribué assez aléatoirement en fonction de ce qu’il produit mais qui surtout ne sera - et ne doit pas être - satisfait pour autant. Le moteur du capitalisme comme bien démontré par l’auteur est l’esprit de compétition et la consommation à outrance… Jusqu’à ce que notre planète dise stop!

Malgré un langage cru, parfois trop à mon goût, et des scènes à vous rendre nauséeux je recommande ce livre qui me laisse un sentiment de colère mais qui m’a d’un autre côté fait rire plus d’une fois. J’y vois un grand opportunisme de l’auteur qui a profité de ce système pendant plusieurs années et qui maintenant le dénonce. Certains penseront qu’il crache dans la soupe. Soit.

Finalement, il faut aussi noter que l’auteur fait une description intéressante de plusieurs événements marquants dans l’économie récente comme l’affaire Enron, Worldom ou encore Tyco.

Et en bonus on y apprend la confirmation que les suisses-allemand sont ennuyeux:

A Zürich, je crois pouvoir dire que j’ai rencontré les individus les plus ennuyeux qu’il m’ait été donné de croiser. Le manque de joie de vivre des suisses-allemands n’avaient d’égal que leur maniaquerie.

Cityboy a généré un certain buz, si vous êtes intéressé vous pouvez retrouver la page d’accueil du bouquin avec tout ses dérivés sur www.cityboy.biz

Critique de livre: The Non-Designer's Design Book

En presque 200 pages, Robin Williams nous emmène dans le monde du design. Et quel voyage! Nombreux sont ceux qui arrivent à évaluer l’attractivité d’une publicité, du design d’un site web ou que sais-je. Mais qui est-ce qui est capable de dire pourquoi? Exercice bien plus difficile. On a en effet pour beaucoup un certain sens du goût et de ce qui est beau, mais l’auteure le dit bien: if you can put the dynamics of the relationship into words, you have power over it. Mettre un nom sur les concepts et on s’en trouve maître! A ce propos, Robin Williams, démarre sa rédaction par un fait très intéressant: elle a reçu un jour un livre de description d’arbres. Elle feuillette son livre et y découvre un arbre très facile à reconnaître mais qu’elle ne pense pas trouver dans sa région. Bref, elle sort se promener dans le quartier afin de tenter de reconnaître quelques arbres et qu’est-ce qu’elle voit? 4 maisons sur 6 de son voisinage possédaient cet arbre dans leur jardin1! Du moment qu’elle a pu mettre un nom sur cet arbre, elle s’est rendue compte qu’il y en avaientt dans son quartier. L’idée de ce livre part du même principe. Savoir pourquoi un design est bon, mettre un nom, des règles sur ce qui rend beau permettra au novice de bien démarrer. Le texte passe 4 principes en revue en première partie:

La deuxième partie donne une introduction sur les fontes de caractères. J’y ai beaucoup appris et beaucoup apprécié comment l’auteure pousse à observer dans les magazines par exemple les différentes fontes existantes. Et à nouveau, donner un nom. De quel groupe fait partie tel fonte? Quelles sont ses caractéristiques (serif, ou sans, stress ou pas, roman, italique, etc.)? Pourquoi l’interaction entre deux fontes fonctionne ou pas? Bref, lire ce livre permet d’en savoir plus sur le design. Connaître certains principes de bases donnent une petite assurance et fait naître une envie de critiquer (bien ou mal) ce qu’on voit en y donnant un nom. On sait pourquoi ça marche et on se sens du coup davantage capable. Je ne peux donc que le conseiller à qui aimerait découvrir le design et acquérir une certaine base.


  1. L’arbre en question était un Yucca brevifolia ↩︎

  2. Fais pas la poule mouillée ↩︎

SCBCD je t'aurai!

C’est décidé. Cette année je passe la certification SCBCD autrement dit le développement de composants EJB. Passer une certification est un exercice que j’apprécie tant il pousse à faire le tour complet d’une technologie. En tout cas l’expérience faite avec les certifications SCJP et SCWCD ne m’ont pas déçu et m’ont permis d’être à l’aise et d’avoir le sentiment de maîtriser mon sujet. Je ne connais pas encore très bien les EJB, j’ai eu à maintenir une application qui en utilisaient mais cela reste un peu flou pour moi pour l’instant. Le moment est propice puisque je commence également un nouveau projet chez Merck Serono. Projet J2EE utilisant Seam, JSF et les EJB 3, je pourrai de ce fait directement mettre en pratique ce que j’apprends et apprendre de ma pratique. Passer une certification est anecdotique dans l’apprentissage d’une technologie mais c’est motivant. On a envie de bien réussir l’examen et de pouvoir ajouter une ligne à son cv n’est pas négligeable non plus même si ça ne fait pas tout.

Mon plan d’action

Pour y arriver dans un délai court je pense lire rapidement Mastering Enterprise JavaBeans 3.0, disponible gratuitement sur le net. Parallèlement, je souhaite exercer mes connaissances en utilisant pour se faire le serveur Glassfish, implémentation de référence de SUN. Je pense également passer en revue les specs (il y en a 3) et tester mes connaissances sur Javablackbelt. Avec ce beau planning j’espère passer cette certification d’ici septembre. J’espère vraiment y arriver, celà met de côté mes autres objectifs (SICP par exemple, arg!) mais bon c’est temporaire. Si certains certifiés passent par là, n’hésitez pas à donner vos conseils! Ressources:

Nouveau venu dans la famille des podcasts sur Java

Il s’appelle Les Cast Codeurs Podcast et c’est le tout nouveau podcast à propos du monde Java. On y parle également des langages supportés par la machine virtuelle tels que Groovy mais on nous promet également Scala, Clojures, etc. Le point particulier? On y parle en français, sympa! Le but suivi est le suivant:

  • discussion sur les nouvelles du monde Java avec vos hôtes habituels
  • la sélection des outils de la semaine: un outil que l’on utilise au quotidien pour coder ou travailler
  • Java, les mains dans le cambouis: une discussion détaillée sur un sujet peu connu des développeur
  • l’interview: une interview d’un acteur Francophone (si possible) du monde Java

Je suis un habitué de Java Posse - la référence en la matière - mais après avoir écouté une bonne partie du 1er épisode je suis séduit. Il leur manque un générique qui tienne la route, peut-être aussi un poil plus d’humour mais saluons l’initiative! D’autant plus qu’avec des chroniqueurs comme Emmanuel Bernard, Antonio Goncalves, Guillaume Laforge et Vincent Masso on peut espérer un contenu de très haute qualité! N’hésitez pas à vous abonner au podcast en cliquant sur le lien ci-dessous et à faire passer le message!

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Critique de livre: Alexandre - Le feu du ciel

Il regarda. Il n’avait pas une égratignure, il avait toujours eu un coup d’avance. Héphaistion lui parla et il lui répondit en souriant. Il touchait, resplendissant et calme, au sommet de son secret: la divine liberté de tuer la peur. La peur gisait morte à ses pieds.

Dans ce 1er tome de la trilogie, Mary Renault nous fait découvrir l’enfance d’Alexandre. Très proche de sa mère, Alexandre est un garçon vif, intelligent et très curieux… Ce petit bonhomme devient (très) vite adulte. Alors que déjà petit on découvre un Alexandre en avance sur les enfants de son âge, à seulement 12 ans il va “tuer son homme”! Ce nouveau statut va petit à petit l’éloigner de sa mère et rendre son père, Philippe de Macédoine, plus attentif à ses actes. On se rend compte toujours plus des qualités d’Alexandre: courage, détermination et intelligence. Pour qui aime l’Histoire, n’hésitez pas. Pour qui aime les bonnes histoires, n’hésitez pas! En effet, Mary Renault nous mène dans un genre agréable mêlant historique et roman avec un style très agréable, on se laisse emporter facilement. J’ai beaucoup aimé cette lecture et me réjouis des 2 prochains tomes (commandés cette semaine sur Amazon, youpi!)